Mes "Epic Fail" en Zéro Déchet
Vous avez vu comme j'essaye de vous embrouiller en vous parlant anglais ? Oui, parce que je trouve que ça fait plus classe de dire "epic fail" que de dire "échecs cuisants" ! Mais au final, le résultat est le même : dans ma démarche Zéro Déchet, j'ai eu, je dois bien vous l'avouer, quelques ratés...
Cachez ce tube de crème que je ne saurais voir
La peau de mon visage étant très fine et sensible, cela fait des années que j'achète la même crème en pharmacie. Malheureusement, celle-ci est vendue dans un tube en plastique. Et quand j'ai commencé à m'intéresser à la liste des ingrédients, je l'ai trouvée vraiment trop longue pour être tout à fait attirante. J'ai donc décidé il y a un an de la remplacer par une huile végétale "à tout faire" (pour me démaquiller, crème de jour, crème de nuit, crème contour des yeux) vendue dans un flacon en verre. J'ai d'abord acheté (un peu au pif) de l'huile de noyau d'abricot. Au bout de quelques semaines d'utilisation, j'ai commencé à avoir des sortes de plaques très sèches sur les joues, quasi invisibles à l'oeil nu, mais très désagréables au touché. J'ai donc acheté une autre huile, celle de jojoba, car j'avais lu que c'était celle qui se rapprochait le plus du sébum humain. Nouvel échec. J'ai alors acheté de l'huile d'amande douce. Echec. De l'huile d'argan. Echec. De l'huile de nigelle. Echec. Du gel d'Aloé Vera. Nada. J'ai même fini par me tartiner de beurre de karité. Echec, échec, échec. Mois après mois, l'état de ma peau ne cessait d'empirer. La mort dans l'âme, j'ai racheté ma crème en pharmacie (et le packaging tube + carton + blister qui va avec, bref, que du bonheur). Les plaques ont disparu en deux jours... Sic...
La revanche du moucheron
Notre lombricomposteur en bois, nous l'avons depuis un an, et je l'aime d'amour, pour de vrai ! Mais comme je l'ai raconté dans ce billet, cela demande un peu de "maîtrise". Il faut savoir bien équilibrer les acides, les basiques, pas trop chaud, pas trop froid, pas trop sec, pas trop humide. Maîtrise que je n'ai manifestement pas car aux premières chaleurs d'avril-mai, nous avons été littéralement envahis de moucherons (merci les résidus de fruits de l'extracteur et autres déchets verts humides et sucrés). Sincèrement, si nous avions eu le lombricomposteur directement dans notre cuisine comme prévu initialement, je pense que j'aurais tenu environ 2 secondes et demi avant de tout bazarder, en criant de façon à moitié hystérique !! Heureusement, nous avons un petit espace extérieur, nous avons donc évité l'échec cuisant de peu...
Le vide-grenier de l'angoisse
L'an dernier, suite à mes différentes lectures très inspirantes sur le minimalisme, j'ai donné un grand coup de balai dans l'appart. Avec mon chéri, nous avons vidé l'équivalent d'une voiture remplie à ras bord de... trucs qui s'entassaient dans les placards. L'idée de départ était de tout donner à Emmaüs. Ensuite, je ne sais plus pourquoi ni comment, "tout donner à Emmaüs" s'est transformé en "et si je faisais un vide grenier avec ma maman". En soi, j'aime bien traîner dans les vide-greniers, mais je n'avais jamais rien vendu, donc c'était une toute nouvelle expérience pour moi. Bon, autant ne pas faire durer le suspense, ça a été un mini désastre personnel. Il faisait beau, nous étions dans un petit village charmant comme la Dordogne sait si bien les faire, j'ai croisé des personnes vraiment adorables. Et pourtant, j'ai vécu une journée hyper éprouvante. Etant donné que mon idée première était de tout donner, je ne m'étais absolument pas posé la question du prix des objets que je mettais en vente. Le fait que l'on me demande combien j'en voulais a soudain remis une sorte de "valeur" à ces objets qui n'en avait pourtant plus à mes yeux. J'ai donc quasiment tout fait à un euro. Et toute la journée, les remarques du genre "ah ben dites donc, c'est vraiment pas cher !" m'ont... complètement fait flipper ! Je me suis mise à paniquer à moitié, à me dire "mais est-ce que je suis pas en train de faire une grosse bêtise ? Est-ce que finalement, je ne vais pas regretter d'avoir vendu ça ? Et ça, je l'ai vendu un euro, ils ont raison, j'aurais pu/dû le vendre plus, non ?!!". Bref, j'ai vraiment fait une sorte de crise d'angoisse extrêmement désagréable. Finalement, tout ce que je n'ai pas vendu ce jour là a été donné à Emmaüs comme prévu dès le départ, et là, je n'ai éprouvé absolument aucune angoisse à me défaire de mes quelques cartons. Cela m'aura servi de leçon, je préfère définitivement faire des vide-greniers devant le stand, et pas derrière !!
Vinted, ou la mort de mes bonnes résolutions minimalistes
Dans le même esprit "minimalisme fail" que le vide-grenier, j'ai récemment découvert le site/appli Vinted, une sorte d'Ebay spécial vêtements d'occas (et tendance, oui, parce que j'ai cru comprendre qu'Ebay, c'est sooo has been !). Bref, c'est bien fait, ça coûte pas cher, tu peux faire des lots, tu peux discuter avec les vendeuses, acheter en un clic. En un mot, c'est redoutable ! Du coup, j'étais super fière de pouvoir compter mes achats de vêtements sur les doigts de la main depuis un an. Maintenant... Disons que je pourrais compter mes achats sur les doigts de mes deux mains, de mes pieds, de ceux de mon homme et... de toute ma famille ! Bref, j'ai un peu craqué au niveau fringues. Oui, mais c'est d'occas, ça compte ?!
Hiroshi(aro)ma mon amour
Si vous vous intéressez un tant soit peu au Zéro Déchet (et à tout ce que je vous raconte depuis des mois !), vous savez que l'une des alternatives pour produire moins d'emballage est de faire vous-même un certain nombre de choses : Faire vos propres plats cuisinés, vos propres gâteaux, vos propres bonbons, vos propres produits ménagers, et vos propres cosmétiques. Aaah, voilà ! Perso, j'adore ça, les crèmes qui sentent bon, les trucs gommants aux noyaux de machin chouette, les sprays pour cheveux avec effet coiffé-décoiffé, etc. Donc je me suis lancée avec gourmandise dans la confection de cosmétiques maison. Et là, comme environ toutes les personnes qui se sont intéressées à la question, je suis tombée comme une bleue dans le piège marketing habilement tendu par Aroma-Zone. Ce site est devenu en quelques années un vrai incontournable car il est extrêmement bien fait, et bien achalandé. Les prix sont abordables, l'offre bio très développée, et - vraiment très pratique quand on débute - ils fournissent des recettes pour à peu près tout et n'importe quoi en cosmétiques, avec du beurre de murumuru (tu sais pas ce que c'est, mais rien que de lire le nom, tu sais que ça va être onctueux et que ça va sentir bon sur toi), de la poudre de nacre et autre fragrance "douceur lactée". Bref, Aroma-zone, c'est la caverne de la femme d'Ali-baba, en version ++ !! Du coup, je l'avoue, j'ai acheté...
plein... de... choses !!!
Voilà, c'est dit ! Mea Culpa. Car quand tu reçois ton carton, déjà, tout est emballé dans du plastique (bon, les flacons sont réutilisables bien sûr, et fabriqués à partir de plastique recyclé, paraît-il, mais bon). Ensuite, quand tu commences à te pencher plus sérieusement sur la question et que tu tombes notamment sur des recettes "slow cosmétiques", tu te rends compte que non, tu n'as pas besoin de 456 ingrédients pour faire ton baume corporel (du beurre de karité, soit 1 ingrédient, ça suffit déjà amplement). Voilà, tout ça pour dire que je dois avoir assez d'ingrédients de base pour faire mes propres cosmétiques jusqu'à environ la fin de ma vie. Je suis heureuse, mais en même temps, c'est une beau "Big Zero Waste Fail"...
Sorry, j'tâch'rais d'faire mieux la prochaine fois !